Plus Que Universitaires

Voici des témoignages de membres de nos chères associations de corps professoraux qui vous feront découvrir le côté humain de l’enseignement supérieur.

Nous souhaitons également dissiper certaines idées fausses et diffuser des informations intéressantes sur les préoccupations et les réalités du personnel académique d’aujourd’hui.

 

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Témoignages | Mythes et faits

 

 

Témoignages

Gül Çalışkan

professeure adjointe, département de sociologie, Université St. Thomas

Bonjour, je m’appelle Gül Çalışkan et je suis professeure adjointe au département de sociologie de l’Université St. Thomas.

J’ai rejoint le corps professoral de l’Université St. Thomas en 2013. J’ai choisi cette carrière en raison de ma passion pour la recherche sur la justice sociale et le changement social ainsi que pour enseigner sur les causes qui me tiennent à cœur. Mes collègues, mon entourage ainsi que mes étudiantes et étudiants qui s’investissent dans la justice sociale et le changement social me motivent quotidiennement.

Je suis membre fondatrice du collectif « No One is Illegal – Fredericton » créé en 2016. Nous avons organisé des événements communautaires pour soutenir les réfugiés, auxquels ont participé plusieurs stagiaires de la STU et de l’UNB. Comme exemple plus personnel d’engagement communautaire, j’ai participé en 2018 à l’événement Living Library à Fredericton en tant que « livre vivant ». J’ai alors raconté une histoire sur le tapis turc de ma grand-mère, qui fait partie de mon parcours d’immigration.

Le meilleur conseil que j’ai reçu est de ne pas trop vouloir en faire. Il ne faut pas oublier de s’accorder des pauses et de ralentir. Le monde ne s’effondrera pas si vous vous déchargez de quelques tâches professionnelles ou communautaires. C’est le conseil que je me donne encore à moi-même, depuis que j’ai vécu une crise de santé majeure. J’ai dû arrêter tout ce qui était important pour moi. Le travail de changement social et la mission universitaire ont continué sans moi. J’apprends à ralentir. J’aime être présente dans le silence de la nature, tenir un journal et cuisiner.


Angel Dionne

professeure de littérature anglaise, secteur des arts et des lettres, Université de Moncton, campus d’Edmundston

Bonjour, je m’appelle Angel Dionne, professeure de littérature anglaise à l’Université de Moncton, campus d’Edmundston.

J’ai choisi l’enseignement parce que je me considère comme une apprenante à vie. Cette carrière m’a permis de continuer à apprendre et à explorer. Le moment dont je suis la plus fière jusqu’à présent fut la fin de mon doctorat en création littéraire. J’avais enfin atteint le but que je m’étais fixé.

Pendant mes loisirs, j’aime faire des randonnées avec ma conjointe, écrire et passer du temps avec nos chats.

Le meilleur conseil que j’ai reçu? Quand j’avais vingt ans, mon père m’a aidé à m’entraîner pour un marathon. Le jour du marathon, il m’a dit que d’atteindre la ligne d’arrivée était moins important que d’essayer et que ce n’était pas grave si je n’arrivais pas jusqu’au bout, du moment que j’essayais. Cette leçon m’a marquée. Aujourd’hui encore, je garde ses mots à l’esprit chaque fois que j’entreprends une tâche difficile. C’est l’effort qui compte.

Ce sont mes étudiantes et étudiants qui me motivent le plus dans mon travail. J’aime enseigner et apprendre d’eux.


Amel Kaouche

Professeure de mathématiques, Université de Moncton, Edmundston

Bonjour, je m’appelle Amel Kaouche, professeure de mathématiques dans le secteur des sciences.

Mon parcours universitaire et académique n’a pas été linéaire (beaucoup de déménagements, de transitions, d’adaptations, etc.), mais il peut servir d’exemple, d’inspiration et de modèle de résilience, d’adaptation, d’intégration et de succès académique, professionnel et personnel.

Le meilleur conseil que j’ai reçu était de mes parents, qui m’ont dit d’aller à l’université pour ne dépendre de personne. C’est ce que j’ai fait. L’obtention de mon doctorat, m’a permis de réaliser mon rêve d’enfance, soit d’enseigner. J’adore mon travail.

Je suis impliqué dans la communauté universitaire en tant que vice-présidente de la direction exécutive de l’Association des professeures et professeurs de l’Université de Moncton, campus d’Edmundston. Je siège également à plusieurs comités : comité de réseau pour l’attestation d’études, comité d’assurance santé et dentaire, comité de bourses, comité d’assurance vie, invalidité à long terme, etc. En dehors de la communauté universitaire, je suis membre du conseil d’administration du Centre de ressources pour les nouveaux arrivants du Nord-Ouest Inc.

Quand je ne travaille pas, j’aime passer du temps avec mes enfants.


Geordie Miller

professeur adjoint à temps partiel, Université Mount Allison

Bonjour, je m’appelle Geordie Miller et je suis professeur adjoint d’anglais à temps partiel à l’Université Mount Allison.

Mes domaines d’expertise sont la création littéraire, la théorie littéraire et critique, la littérature et la culture américaines ainsi que la poésie canadienne.

J’ai choisi cette carrière parce que ma mère était professeure d’anglais au secondaire et elle m’a transmis sa passion pour l’enseignement. À l’université, j’ai eu la chance d’avoir plusieurs professeurs qui ont été pour moi de véritables sources d’inspiration. Je trouvais que ce travail était idéal, puisqu’il permet d’apprendre, de formuler et de discuter d’idées profondes.

Je participe à la vie universitaire en tant que vice-président du syndicat du personnel académique, membre du comité de planification des conférences de la faculté des arts, membre du conseil d’administration du club universitaire et tuteur/coordinateur du centre d’écriture.

Hors du campus, je participe à de nombreux événements locaux, notamment en tant que président de Sappyfest, représentant régional de la Writers’ Federation of New Brunswick, animateur radio pour CHMA 106.9, coanimateur de Sweetest Little Thing et animateur de Nerds Rewarded Trivia.

Le meilleur conseil que j’ai reçu? Vous devez être prêt à changer et à accepter le changement, jour après jour. Par exemple, lorsque j’ai commencé à enseigner durant mes études universitaires, je pensais que je devais avoir une réponse à tout. Mon ego et mes craintes faisaient obstacle à ma croissance et au changement. Peu à peu, j’ai découvert que les personnes étudiantes doivent diriger le jeu et avoir le plus de responsabilités possibles dans leurs études. Mais je ne peux pas non plus m’arrêter à cette importante leçon, étant donné ma volonté de changer et d’accepter le changement. Il y a toujours des choses à apprendre.

Mon passe-temps ou mon petit plaisir préféré? La course à pied (parce que la lecture serait une réponse trop évidente). Ma sœur et mon frère m’ont incité à reprendre la course à pied pendant la pandémie. J’ai couru mon troisième semi-marathon en octobre.


Hilary Randall

professeure à temps partiel, département de psychologie, Université St. Thomas

Bonjour, je m’appelle Hilary Randall, professeure à temps partiel au département de psychologie de l’Université St. Thomas. Mon domaine d’expertise est la psychologie sociale/cognitive.

Je participe à la vie universitaire en tant que membre de l’Association des professeurs de l’Université de St. Thomas, en tant que membre du groupe de recherche sur le harcèlement au travail et tant que membre du groupe STU Singers où je suis alto. Hors du campus, j’ai également été bénévole lors de campagnes de collecte de fonds du refuge pour sans-abri de Fredericton.

Quand je ne travaille pas, j’aime passer du temps avec ma famille et mes amis, faire du camping, nager, pique-niquer, aller au cinéma, aller au restaurant, voyager, chanter dans la chorale STU Singers (je suis alto) et aller à la plage.

J’ai eu la chance d’avoir des professeurs extraordinaires au cours de mes études et je veux m’efforcer de l’être aussi pour mes étudiantes et étudiants. J’aime également la psychologie et j’adore enseigner!

Le moment de ma carrière dont je suis la plus fière? En 2006, j’ai reçu une bourse la fondation O’Brien alors que mon père était encore là pour partager cette joie avec moi. Je suis très fière d’être une boursière O’Brien.


Elizabeth Stregger

bibliothécaire à l’Université Mount Allison

Bonjour, je m’appelle Elizabeth Stregger et je suis bibliothécaire de données et de services numériques au département des bibliothèques et des archives de l’Université Mount Allison.

J’ai choisi cette carrière parce que tout le monde à l’université a des questions et des problèmes de recherche et que grâce à mon domaine d’expertise en données et en culture numérique, je peux aider les étudiants à devenir des chercheurs en les accompagnant dans l’application de nouvelles compétences d’analyse de données et d’informations.

Le moment de ma carrière dont je suis la plus fière? Comme premier exemple, un pharmacien m’a raconté qu’un article que je lui avais trouvé avait amélioré les perspectives de santé à long terme d’un patient. Chaque fois que je suggère des logiciels et des ressources d’apprentissage, que je récupère des données de Statistique Canada ou que j’aide quelqu’un à organiser sa documentation de données, j’utilise mes compétences pour surmonter des obstacles dans des recherches. Leurs questions de recherche peuvent avoir beaucoup d’importance dans une vie ou dans une conversation plus vaste.

Quand je ne travaille pas, j’adore tricoter. Les couleurs et les textures font partie des plaisirs simples que j’explore en tricotant. Bien sûr, je ne me contente pas de tricoter, puisque j’en profite aussi pour apprendre. En ce moment, je me renseigne sur les races de moutons élevés au Canada et sur les types de laine.


Mythes et faits

MYTHE : Tout le personnel académique du Nouveau-Brunswick bénéficie de contrats à long terme garantissant la sécurité de l’emploi.

FAIT : Le saviez-vous? Au Nouveau-Brunswick, au moins 1/3 du personnel académique est dans une situation d’emploi précaire, avec des contrats à temps partiel ou à temps plein sans garantie de renouvellement.

« Le travail contractuel est instable et précaire. Je travaille autant que possible afin de me constituer un fonds d’épargne au cas où je serais sans travail pendant un trimestre ou une année. J’ai abandonné toutes mes autres activités pour travailler autant que possible, par peur de la précarité. »

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MYTHE : Un diplôme universitaire ne vaut pas l’investissement qu’il exige.

FAIT : Un diplôme universitaire peut conduire à un potentiel de gain élevé et ouvrir des possibilités d’emploi nouvelles et variées. Plus le diplôme est élevé, plus les possibilités sont nombreuses. Investissez dans votre avenir. Faites des études supérieures.

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MYTHE : Le nombre de titulaires d’un diplôme universitaire diminue.

FAIT : Depuis vingt ans, le pourcentage global de diplômés au Canada a augmenté de près de 200 %. Mais le Nouveau-Brunswick demeure à la traîne de la moyenne nationale avec un écart qui a presque doublé, passant de 3,1 % sous la moyenne canadienne en 2000 à 5,3 % en 2021. Ne passez pas à côté des possibilités et du potentiel de gain qu’un diplôme peut apporter. C’est un investissement rentable pour votre avenir.



MYTHE : Le recrutement d’étudiantes et étudiants internationaux et leurs frais de scolarité peuvent compenser le manque de financement des universités.

FAIT : Depuis 2008, le nombre d’étudiants internationaux dans les universités canadiennes a plus que triplé, mais les frais payés par ces étudiants ne peuvent pas se substituer au financement public de nos universités. Il faut se renseigner sur les réalités financières de l’enseignement supérieur et cesser de considérer les étudiants internationaux comme des « vaches à lait ».


MYTHE : Les personnes étudiantes peuvent trouver toutes les informations dont elles ont besoin en ligne. Les bibliothécaires et les archivistes universitaires ne sont plus nécessaires.

FAIT : S’il est vrai que la technologie a facilité l’accès à l’information, les bibliothécaires universitaires sont essentiels pour aider les étudiantes et étudiants à s’y retrouver dans l’immense quantité d’informations disponibles en ligne. En fait, chacun et chacune des 35 bibliothécaires et archivistes des associations membres de la FAPPUNB sert en moyenne 391 étudiants, sans compter les professeurs et les chercheurs qu’ils aident également. Ils fournissent une assistance personnalisée, une aide à la recherche et des ressources utiles aux étudiants, ainsi qu’au personnel académique. Ne sous-estimez pas la valeur des bibliothécaires et archivistes, ils sont là pour vous aider à réussir!

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MYTHE : Les universités embauchent principalement des professeures et professeurs réguliers à temps plein pour répondre à la demande croissante d’enseignement supérieur.

FAIT : En fait, malgré une augmentation de 28 % du nombre d’étudiants universitaires, le nombre de professeurs réguliers a augmenté de seulement 14 % et le nombre de professeurs à temps partiel à contrat court a augmenté de 79 %. Les universités s’appuient donc de plus en plus sur des enseignants à temps partiel et à contrat court plutôt que d’embaucher des professeurs réguliers à temps plein pour répondre à la demande croissante d’enseignement supérieur.


MYTHE : Les enseignants des universités ont des emplois sûrs et bien rémunérés.

FAIT : Malheureusement, les universités ne sont pas à l’abri des problèmes de précarité du travail. En 2016, 1 professeur à temps partiel sur 3, dont beaucoup de femmes, gagnait moins que le seuil de pauvreté.

« Je suis prof à l’université. Au début, ça impressionne toujours, jusqu’à ce que je dise que je travaille dans trois universités dans deux villes, que je n’ai aucun avantage social et que je n’ai aucune stabilité d’emploi. »


MYTHE : Le financement public des universités du Nouveau-Brunswick est resté constant et stable au cours des dernières décennies.

FAIT : Depuis 1980, le financement public a connu une baisse scandaleuse de 26 %. Ce déclin du financement menace l’accessibilité et la qualité de l’éducation dans notre province. Nous devons agir maintenant pour garantir le financement de nos universités.

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MYTHE : Les professeurs d’université ont la vie facile avec peu de cours et de longues vacances d’été.

FAIT : La réalité est bien différente! Au Canada, les professeurs à temps plein jonglent avec une lourde charge de travail englobant l’enseignement, la recherche et le service (tâches administratives comprises). Et lorsqu’une session prend fin, ils n’ont pas de répit, car ils consacrent encore plus de temps à leurs recherches, à leurs responsabilités administratives et leurs implications communautaires. Déconstruisons ce mythe et rendons hommage au travail acharné et au dévouement de nos professeures et professeurs d’université.

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